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jeudi 3 septembre 2015

Les enfants loups


Venant se greffer à mon amour de la lecture, un intérêt grandissant pour l'Asie et sa culture m'a fait me plonger dans l'univers des mangas. La trilogie dont je vais vous parler à l'instant est une adaptation d'après l'oeuvre originale de Mamoru Hosoda, un grand maître de l'animation japonaise.






                                Mangaka : Yû
D'après l'oeuvre originale de : Mamoru Hosoda
Editeur : Kazé
Titre original : おおかみこどもの雨と雪 (Ookami todomo no Ame to Yuki)

Dans une université de la banlieue de Tokyo, Hana s'éprend d'un étudiant de sa classe aussi beau que mystérieux. Alors que leurs sentiments s'approfondissent, ce dernier lui révèle un secret susceptible d'ébranler leur relation ; sa vraie nature est celle d'un homme loup.
Forte de son amour, la jeune fille l'accepte et de leur union naissent une fille, Yuki, puis un garçon, Ame, deux enfants mi-humains mi-louvetaux. Mais confrontés au regard des autres, il leur faut cacher leur différence... 






Alors que ces mangas trônaient en haut de ma PAL depuis de longs mois, j'ai soudainement eu envie de me replonger dans l'univers des enfants loups.



Et c'est avec une tendresse qui m'a moi-même étonnée que j'ai retrouvé l'histoire d'Ame et de Yuki (dont les noms poétiques se traduisent respectivement par Pluie et Neige). Le manga fait étonnement honneur à l’œuvre originale, la pureté du dessin et la simplicité du dialogue en faisant une adaptation très fidèle. 

Si vous aimez les planches bruyantes, remplies d'action et de péripéties, vous pouvez passer votre chemin. Tout en douceur, Les enfants loups, relate l'histoire d'amour d'une mère pour ses enfants. La force mentale surhumaine à laquelle elle doit faire face pour élever ses deux chérubins qui ne sont pas comme les autres. La difficulté de devoir les laisser confrontés à un choix dès leur plus jeune âge, et surtout, d'en accepter les répercussions. Au final, Les enfants loups, c'est une ode à l'amour, à la différence, à la liberté.

Je me suis surprise à plusieurs reprises, au détour des planches, à ne pouvoir réprimer un sourire malicieux. J'ai finalement lu les trois tomes d'une traite, faisant entièrement abstraction du monde qui m'entourait, préférant entièrement m'immerger dans leur univers, légèrement fantastique mais pourtant si réaliste.

A tout amateur de slice of life, mais surtout, de simplicité, de douceur et de beauté, je ne peux que vous recommander de vous diriger vers cette franchise qui ne manquera pas de laisser une marque dans votre coeur. 









Comment parler de l'adaptation sans mentionner l’œuvre originale ? Rendons à César ce qui est à César, où en l’occurrence, ce qui est à Mamoru Hosoda, sans oublier Y. Sadamoto, le chara-designer.
Ce réalisateur japonais est entre autres responsable de films d'animation tels que La traversée du temps ou Summer Wars qui ont tous deux fait beaucoup de bruit. Les enfants loups, c'est le dernier en date ayant passé les frontières de l'Asie, et à mes yeux, le plus abouti, le seul véritable bijou de sa collection. [Notons que son dernier film (Bakemono no ko) est sorti au Japon en juillet et qu'il devrait arriver par chez nous d'ici début 2016!]

Mais trêves de bavardages ! Si j'ai tant aimé ce film c'est parce qu'il a réussi à me toucher au plus profond de me coeur (vous savez, les profondeurs qui sont si difficiles à atteindre, tellement qu'on en vient à oublier qu'elles existent), et à me faire pleurer comme une madeleine. C'est bien simple, prenez toutes les raisons pour lesquelles je suis tombée sous le charme du manga, et multipliez-les par 10. 


Outre la trame, qui est exactement la même, les personnages sont probablement encore plus attachants, parce qu'ils se meuvent, ils parlent, ils sont en couleur et semblent vraiment tout ce qu'il y a de plus vivants. L'animation est splendide, les décors à couper le souffle, et l'OST apporte un grand plus à la beauté du film.

Je pourrais continuer à louer cette franchise pendant longtemps, mais je vais m'arrêter sur ces mots et ces images : regardez-le !



mercredi 2 septembre 2015

J'ai laissé mon coeur dans les brumes d'Edimbourg

J'inaugure ce blog avec mon dernier bouquin en date, terminé pas plus tard que ce matin même. Nouvelle dans la blogo et ne sachant pas exactement comment m'y prendre, j'espère que cet article vous plaira !


Tombée totalement amoureuse de l'Ecosse lors de mon dernier passage, ce titre semblait avoir été écrit pour moi. J'avais donc très envie de me procurer ce roman à la couverture si jolie et au titre poétique, me laissant un sourire nostalgique au coin des lèvres. Quelle n'a donc pas été ma joie de me voir offrir ce roman ! Sans n'avoir jamais pris la peine d'en lire le résumé, j'ai décidé de m'y plonger tête baissée, espérant retrouver un peu de l'âme de cette si belle ville que j'ai tant aimée !






Auteur : Lozano, Carolina
Éditeur : Bayard Jeunesse, 2014
Titre original : Taibhse (Aparición)


A 17 ans, il parait qu'on n'est pas normal si l'on passe ses soirées dans la bibliothèque de son lycée. Pourtant, je ne suis pas la seule à aimer étudier dans l'enceinte du prestigieux lycée d’Édimbourg, cette antique bâtisse peuplée d'ombres et de mystères. Car aujourd'hui, dans la salle de lecture, j'ai aperçu le plus beau garçon du monde plongé dans un vieux livre. Grand, la peau claire, il ressemblait à l'un de ces guerriers celtes que toute l'Europe redoutait au Moyen-âge. Or, en prêtant à ce garçon des origines aussi lointaines, je ne me suis pas trompée...








Comme dit précédemment, j'ai donc entamé ce récit sans avoir la moindre idée de ce dont il traiterait. Et je me suis très rapidement rendue compte que c'est un livre plein de bonnes intentions, mais légèrement maladroit. 

En effet, les idées sont bonnes, mais pas assez exploitées, trop incohérentes.
Ma première déception a été par rapport à Edimbourg. Si j'ai pu m'y retrouver suite à la mention de certains endroits, c'est uniquement parce que je m'y étais déjà rendue et que j'avais donc les capacités de me les représenter. J'ai été ébahie par le manque cruel de descriptions, si le titre fait honneur à cette merveilleuse ville, le contenu du livre beaucoup moins. Sur ce plan, le titre original est bien plus représentatif du récit tandis que la traduction française nous laisse espérer un contenu qui n'est pas accessible.

Ensuite, la trame du livre - que je ne dévoilerai pas ici, je ne suis pas là pour spoiler -, qui aurait pu être très divertissante s'est avérée pleine d'incohérences. De quoi laisser un lecteur un tant soit peu attentif, perplexe. J'ai également eu l'impression que l'auteur ne tenait pas assez compte de la tranche d'âge visée par son livre. A l'âge de douze ans, les jeunes sont très influençables, et certaines idées rapportées dans ce bouquin ne sont pas toujours assez nuancées.

Le style d'écriture m' a paru très scolaire, plat et sans émotions. De ce fait, les personnages ne m'ont pas affectée. J'ai retrouvé deux protagonistes ne se démarquant en rien de beaucoup d'autres dans ce genre littéraire. A plusieurs reprises, en lisant les chapitres, écrits à la première personne, mais changeant de point de vue, j'ai eu l'impression de me retrouver face à quelqu'un en pleine confession, ou en train de lire un journal intime. Tout est plat, annoncé et prévisible.

Si le récit est au départ mignon et intriguant, il a manqué de trop d'éléments selon moi essentiels à la réussite d'un bon livre pour me marquer. Être déçue d'un livre sans en avoir rien attendu de particulier, c'est une sensation plutôt étrange. Alors je me dis que je ne me laisserai plus avoir par la poésie d'un titre ou la beauté d'une couverture. Mais les bonnes surprises sont généralement plus nombreuses que les déceptions, un nouveau livre et tout sera oublié !